Une opération en plein cœur de Paris
Vilogia donne le coup d’envoi de cette opération en 2016 en acquérant ce qui n’est alors qu’un parking silo. Le Groupe décide alors de le transformer en une résidence composée de 51 logements dédiés à la lutte contre les violences faites aux jeunes femmes et l’hébergement de réinsertion (CHRS) ainsi que d’une « pension de famille » de 30 logements conventionnés et destinés à accueillir des femmes en situation de grande vulnérabilité. Une opération unique en son genre en raison de la tension sur le foncier en intra-muros.
« Avec la rareté et cherté du foncier, il est très compliqué pour les bailleurs sociaux de porter des opérations en intra-muros. Et pourtant, grâce au soutien de l’État, de la Ville de Paris et de la Région et l’implication sans faille des associations FIT et Aurore, nous y sommes parvenus. Il était indispensable que ce projet puisse voir le jour au centre de la capitale puisque notre premier objectif était de rompre avec l’isolement social qui frappe souvent ces femmes en raison des violences qui leur sont faites », a déclaré Gaëlle Velay, Directrice de territoire IDF Vilogia.
Vilogia fait appel aux savoir-faire précieux des associations FIT et Aurore pour l’accompagner
Le Groupe a choisi de confier la gestion de la résidence à deux associations de terrain. La première association, FIT – « Une Femme, Un Toit » – est pleinement engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Centre d’hébergement, de lieu d’accueil et d’orientation pour toutes les jeunes femmes de 18 à 25 ans victimes de violence, FIT réalise un travail impressionnant de mise en sécurité des personnes. La seconde association « Aurore » propose un accueil et un accompagnement vers l’autonomie pour les femmes en situation de précarité ou d’exclusion.
Sur les 81 hébergements de la résidence, l’association Aurore aura la charge de 30 logements conventionnés en « pension de famille », tandis que l’association FIT – Une Femme, Un Toit – aura à sa disposition 50 places d’hébergement et de réinsertion sociale, pour les jeunes femmes victimes de violences. Un logement de fonction complètera l’offre résidentielle pour assurer la tranquillité des résidentes. Le site sera entièrement sécurisé et équipé de caméras de surveillance.
La pension de famille, portée par Vilogia et Aurore, bénéficie d’un double soutien financier de l’Etat, à l’investissement via les aides à la pierre et à l’issue de lalivraison via le financement des coûts de fonctionnement. Très vigilant quant à cette offre dans les zones tendues, l’Etat marque ainsi son engagement continu envers cette réponse aux besoins de logements accompagnés.
Au-delà des logements, la résidence accueillera plusieurs locaux à usage commun pour permettre aux habitantes de se retrouver, et de disposer d’équipements collectifs. Les deux parties de la résidence fonctionneront de manière autonome, mais les deux associations réfléchissent déjà aux actions à mettre en œuvre pour développer des approches complémentaires et capitaliser sur cette proximité.
A l’ingénierie sociale s’ajoute une ingénierie technique remarquable
Le parking existant doit laisser la place à un bâtiment neuf d’ici à 2024. Particulièrement ambitieux, le chantier constitue un défi technique puisque la largeur des rues et la portance des cheminements interdit tout accès à la parcelle des équipements de plus de 3,5 tonnes, et notamment toute grue. La construction mobilise donc toute l’expertise et le savoir-faire du Groupe Demathieu-Bard – partenaire évident de Vilogia sur cette opération – qui signe une opération remarquable : quai de déchargement déporté, acheminement des matériaux par réseaux souterrains, engins de chantier livrés en kit et réassemblés sur place, Manitou électrique, absence de grue…
La maîtrise d’œuvre d’exécution est assurée par l’Atelier du Pont, qui signe également l’architecture élégante du projet, dans le respect minutieux des exigences du PLU. Pour Philippe Croisier, architecte, le réel enjeu est celui de l’usage : « Ces femmes ont été victimes de violences, parfois familiales, parfois conjugales, sexistes ou sexuelles. Certaines n’avaient jusqu’alors pas de domicile, ou alors le domicile était lieu de violences : tout le savoir-faire de l’Atelier du Pont est de penser un logement qui devienne un lieu de sécurité, un véritable chez-soi, pour des personnes dont l’intégrité physique même a été atteinte ».
Panser l’urgence et penser l’avenir
Bien que la résidence ait été conçue pour répondre aux urgences de la réponse collective aux violences faites aux femmes, elle s’inscrit également dans une démarche de développement durable. Le site se verra ainsi attribuer le label « Effinergie », accordé aux bâtiments neufs avec une très faible consommation d’énergie, et devrait profiter d’une chaleur plus responsable raccordée au CPCU (Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain). La production des eaux chaudes sanitaires sera assurée par des panneaux solaires en toiture, invisibles depuis la rue, au-dessus de la façade de briques blanches…. Qui dissimuleront une isolation thermique par l’extérieur de dernière génération.
Solidarité à tous les étages
Un projet solidaire nécessite un esprit collectif ! Avec un prix de revient prévisionnel porté à 17 663 451€, le Groupe a bénéficié du soutien de tout un écosystème pour contribuer financièrement à la réalisation de ce projet : « C’est dans un bel élan collectif que ce projet solidaire s’est forgé et je tiens à remercier particulièrement l’État, la Ville de Paris, la Banque des Territoires ainsi que la Région Ile-de-France pour leur mobilisation. » salue Gaëlle Velay, Directrice de territoire IDF Vilogia.
