22 septembre 2016

4 mins de lecture

Les fresques de la Vallonnière se dévoilent

Le projet So’Fresk ! initié au mois de mai 2016 avec les habitants de la résidence la Vallonnière à Lyon (9e) entre dans une nouvelle phase. Les visuels imaginés par CitéCréation ont été présentés aux résidents, premiers acteurs de la démarche.

Projet So'Fresk de CitéCréation et Vilogia à La Vallonnière (69)

Le parcours des fresques de la Vallonnière a été pensé comme un itinéraire, une invitation au voyage. Pour autant, chaque bâtiment conserve son caractère, reflet de l’histoire et du vécu des habitants de ce lieu.

La Vallonnière 1  « Terre de textile »

À Vaise (Lyon 9e), près de la résidence de la Vallonnière, de grandes innovations liées au secteur du textile ont vu le jour au cours du 20e siècle. Aujourd’hui, la métropole de Lyon, et plus largement toute la Région Auvergne Rhône-Alpes, perpétue ce savoir-faire à travers le développement de procédés, de matières et d’innovations qui participent à sa renommée mondiale.  Lyon, ville de tradition de la soie remet au goût du jour la fameuse « route de la soie ».

Cette première œuvre murale, initiée par le Groupe Vilogia, aux côtés des designers peintres muralistes de CitéCréation, rend hommage à cette grande histoire. Elle évoque l’émotion du tissu et de la soie, par sa brillance, son élégance et sa légèreté, avec ses volutes comme autant de clins d’œil à la tradition du motif lyonnais qu’à la modernité d’un style très contemporain et intemporel.

Cette œuvre flotte sur les murs de l’immeuble comme un hommage à ses habitants, héritiers des travailleurs des industries locales ; telle une invitation aux visiteurs désireux de plonger dans l’histoire de la ville de Lyon.

« Terre de textile » résonne également de manière singulière avec les origines du Groupe Vilogia, héritier des entrepreneurs textiles du Nord de la France.

La Vallonnière 2  « La Vallonnière, histoire moderne »

À la fin du 19e siècle, les usines Gillet, industrie textile lyonnaise, s’établit à Vaise, alors que la Vallonnière et Gorge-de-Loup sont encore des bois profonds. Tout au long de la première moitié du 20e siècle, la dynamique économique du territoire se poursuit et voit s’implanter de grandes entreprises (Rhodiacéta) ainsi que de nombreux services (La Poste, les Hospices Civiles de Lyon). Il faut loger rapidement les nombreux travailleurs qualifiés ; c’est alors que la résidence de la Vallonnière sort de terre entre 1963 et 1965. Toute une dynamique d’aménagement territorial se poursuivra jusqu’à nos jours avec la construction du Tunnel de Fourvière (1970/71), la gare multimodale de Gorge-de-Loup (1989/1991), le pôle universitaire et le quartier d’affaires de Vaise en pleine mutation.

Cette œuvre rend hommage aux femmes et aux hommes, de toutes origines, cultures et générations, qui ont fait et font aujourd’hui la résidence de la Vallonnière. Elle représente des scènes de vie à différentes époques, soulignant les temps forts qui ont marqué la résidence et son environnement.

La Vallonnière 3 « La Vallonnière, jardin entre terre et eau »

Pour la Vallonnière 3, les intentions ci-dessous ont été présentées. L’ouvrage sera finalisé en parallèle des opérations de réhabilitation dont le bâtiment va faire l’objet. Niché au creux d’une gorge, le territoire de la Vallonnière fut jusqu’à récemment un bois surplombant la plaine marécageuse du quartier de Vaise où la Saône marqua le paysage pendant longtemps de son empreinte.

La Vallonnière flotte entre terre et eau. La terre de ses vestiges romains, de son influence Renaissance, de ses pépinières du « Roy » et aujourd’hui de ses « jardins ouvriers ». L’eau de la Saône indomptée puis maîtrisée, la Cressonnière de Vaise et des espèces animales qui font à ce jour toute la richesse de la biodiversité urbaine de la métropole de Lyon.

Cet ouvrage de design mural monumental, travaillé en co-conception et co-production avec l’architecte en charge de la réhabilitation, présente toute la richesse de cette histoire naturelle.

Ces œuvres sont le fruit d’un travail mené en étroite relation avec les habitants, qui sont acteurs de ce changement. Plusieurs ateliers créatifs ont été organisés pour permettre à chacun de confier ses souvenirs et son ressenti quant à la vie de la résidence. Les locataires les plus anciens ont alimenté le travail de recherche documentaire grâce à des documents d’archives. Les œuvres  peintes seront ainsi la « peau » des habitants.