Le choix que nous avons fait avec cette expérimentation est guidé par notre volonté de développer un entretien plus régulier et donc plus conforme aux attentes des riverains.
Martine Delrue, Chargée de missions foncières de Vilogia
Qui sont les principaux acteurs de cette démarche ?
Des animaux issus d’espèces en voie d’extinction. Il ne reste plus en France que quelques milliers de chèvres de fossés, de moutons solognots ou de moutons d’Ouessant (le plus petit mouton du monde !). Grâce à l’éco-pâturage, le troupeau de la société Vert-Azur, prestataire de Vilogia, est passé de quelques individus à plus de 250 animaux en seulement quelques années. "Nous assurons par ce biais le renouvellement de ces espèces délaissées par les éleveurs car elles ne produisent pas assez de lait ni de viande pour la grande distribution", relate Paul Van Quickenborn, de Vert Azur. Des réseaux spécialisés se sont, par ailleurs, fédérés pour favoriser les échanges entre les différents acteurs de l’éco-pâturage et faciliter la reproduction de ces espèces.
Des avantages par rapport à l’entretien mécanique
Si la solution a séduit de nombreuses entreprises de la région, on ne le doit pas seulement à l’aspect écologique de cette méthode traditionnelle. L’éco-pâturage permet de recréer de la biodiversité en cœur de ville, mais il est aussi l’un des seuls moyens efficaces pour entretenir des terrains compliqués, là où les machines accèdent ou circulent difficilement. "Les animaux permettent aussi de venir à bout de certaines plantes particulièrement invasives. Chaque espèce a ses préférences, les troupeaux sont donc adaptés en fonction de la végétation du terrain et de l’environnement", détaille Martine Delrue. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les ânes du Cotentin, réputés bruyants, ne sont pas mis en pâture lorsqu’il y a des riverains. Enfin, le coût de l’éco-pâturage plaide pour son développement : à paramètres identiques, il est légèrement inférieur à celui de l’entretien mécanique.