4 août 2017

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Sécurité : une stratégie qui porte ses fruits

Graffitis, déchets, dégradations des parties communes, interphones dégradés, serrures cassées, bris de vitre: le vandalisme coûte chaque année près d’1 million d’euros à Vilogia. Pour lutter contre ces petites dégradations mais également contre les incivilités commises sur son patrimoine, Vilogia a confié à Jean-Claude Menault, référent sécurité et ancien haut fonctionnaire dans la Police, la mission d’élaborer une nouvelle stratégie de sécurité. 4 ans plus tard, où en sommes-nous ?

La patrouille de nuit dans le cadre du dispositif de veille résidentielle chez Vilogia

Vilogia, partenaire des institutionnels de la sécurité

C’est la clé de voute de cette stratégie. Police nationale, communes, services judiciaires, Préfecture sont des partenaires au quotidien de Vilogia. « Le bailleur social est considéré par ces institutionnels comme un partenaire à part entière. Il est donc associé à toutes les structures d’échanges et partenariales mises en place », se félicite Jean-Claude Menault. Parmi elles, la cellule de veille, pilotée par le maire, qui associe l’ensemble des partenaires cités. « Sans ce partenariat, nous ne pouvons pas faire grand-chose. Nous attendons de nos partenaires qu’ils nous apportent des solutions concrètes et inversement », précise-t-il.

Des dispositifs spécifiques efficaces

Nous sommes confrontés à des problématiques de sécurité qui relèvent bien souvent de l’ordre public. C’est de la délinquance. Dans la mesure où nous ne trouvions pas de réponses systématiques à nos problèmes, nous avons choisi de dépasser un peu le cadre normal de nos obligations en créant des dispositifs spécifiques.

Jean-Claude Menault

Le dispositif de médiation à caractère opérationnel : un médiateur Vilogia est chargé de régler les litiges entre les locataires. Ces litiges peuvent perturber une cage d’escalier voire un immeuble entier. « Plutôt que de faire intervenir systématiquement la police ou le dispositif de nuit pour faire évacuer par exemple un hall d’immeuble, nous préférons convoquer les familles impliquées. Nous les mettons en demeure de faire cesser le trouble sous peine de résilier le bail ». Et ça fonctionne plutôt bien !

Le dispositif de veille résidentielle : il a été mis en place il y a 4 ans dans la métropole lilloise et a été renouvelé récemment, dans le cadre d’un accord collectif conclu avec les associations représentatives des locataires. Chaque nuit, entre 18h et 6 heures du matin, trois équipages patrouillent sur l’ensemble du patrimoine locatif. « Nous sommes en mesure de répondre immédiatement aux demandes des locataires qui appellent notre plateforme téléphonique notamment pour des troubles de la tranquillité ». Chaque mois, les trois équipages réalisent environ 1 000 rondes et 300 interventions sur la base des feuilles de route hebdomadaires établies par « l’observatoire des troubles à la tranquillité » (atteintes aux personnes, atteintes aux biens, trafics de stupéfiants). Cet outil de suivi des incivilités est alimenté par les agents de proximité, les chargés de clientèle Vilogia, les gardiens et les entreprises prestataires de nettoyage.

Le dispositif de veille résidentielle chez Vilogia – Patrouille de nuit

Dissuasif et réactif, le dispositif de veille résidentiel a prouvé son efficacité

Le nombre de sollicitations a été multiplié par trois depuis son lancement, indiquant que les locataires se sont appropriés l’outil. Le taux de résolution des incidents dépasse les 95%. Surtout, le nombre de dégradations est en baisse de 30%. Enfin, il est très apprécié des services de police et des élus locaux qui n’hésitent pas à le solliciter.

Sera-t-il déployé dans d’autres régions ?

« Pourquoi pas. Mais ce dispositif n’a d’intérêt que s’il est mis en place sur un patrimoine dense et sur un territoire bien circonscris. Cela nous semble plus difficile à le mettre en œuvre ailleurs sauf à le faire en inter-bailleurs, comme c’est envisagé en Seine-Saint-Denis (93), où nous sommes très présents », affirme Jean-Claude Menault.